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gite de france 04


Montlaux

« Jamais un village n’aura autant mérité son nom que celui de Montlaux !
On aurait même pu l’appeler « Mont de l’eau » sans se tromper tant ses sources sont nombreuses.
Et pourtant, ce n’est pas à l’eau ni à l’or, mais au vent que le nom de « Monte Lauro » fait allusion et on le comprend aisément au vue des ruines de son vieux village, perchées au sommet d’un éperon rocheux !De champs de lavandin en débris de hameau, d’anciens moulins en champs de blé, c’est surtout pour le calme et la pureté de ses paysages que vous viendrez à Montlaux. »




PROMENADE

Pas besoin de guide dans Montlaux tellement le village en lui-même est petit.

Petite commune rurale à l’habitat dispersé, seul le hameau des Jacons, qui porte l’actuel nom de Montlaux regroupe quelques maisons, la mairie et l’église paroissiale.

L’église St-Jacques-et-St-Jean-Christophe, date de 1828 et fut construite sur le site d’une ancienne chapelle détruite lors de la Révolution. Elle est très simple, composée d’une nef unique toute en longueur en forme de tunnel et pas jolie-jolie vue de l’extérieur à cause de son crépi grisâtre couleur béton (énormément utilisé il y a quelques années)

Pourtant l’intérieur, restauré en 2001 (mobilier, peintures, sols, parvis) surprend par sa couleur éclatante, d’un bleu royal et ses décors d’une richesse inattendue.

En période de Noël, la voûte située sous la mairie abrite même une crèche animée splendide (munie d’un interrupteur !) qui mérite le coup d’œil.

A l’extérieur du village, en suivant la D 16, en direction de Sigonce, le Lauzon traverse un affleurement calcaire, créant une cascade et une « marmite de géant » pittoresques.

Mais attention, ce site agréable et frais par les chaudes journées d’été (que les gens du coin connaissent sous le nom de « trou de Constant », du nom de celui qui s’y est noyé autrefois) est interdit à la baignade. Prudence !

Montlaux en plein été se recouvre de lavandins aussi beaux à voir qu’à sentir et abrite deux distilleries modernes, qui empanachent le ciel sans nuages durant toute la saison. C’est aussi un lieu de cueillette apprécié en automne, ses forêts de chênes en font un lieu où cèpes et chanterelles abondent.



HISTOIRE

On peut comprendre facilement l’origine du nom de Montlaux, « mont du vent » lorsque l’on lève les yeux sur les ruines du vieux village perchées au sommet d’un petit massif dominant le Lauzon..

La Haute-Provence est certainement l’endroit de France où l’on trouve le plus grand nombre de ces villages fantômes. Serait-ce la malédiction de Lure comme l’affirmait Giono ?

En fait beaucoup de choses au cours des siècles peuvent expliquer l’abandon progressif de ces villages hauts-perchés au profit d’habitations en plaine. Les circonscriptions napoléoniennes, les nombreuses épidémies de choléra de 1827 à 1898, les débuts du modernisme et surtout la guerre de 14-18, qui porta le « coup fatal » à de nombreux petits villages déjà suffisamment éprouvés, en les vidant de la quasi-totalité de leur population masculine en âge et en condition de travailler la terre. Privés de main-d’œuvre à une époque où le travail des champs était en majorité manuel, ces villages furent peu à peu désertés et abandonnés.

Ce fut certainement le cas de Montlaux, que l’on peut comparer à l’ »Aubignane » du roman de Giono (Regain)

Au XV siècle c’était pourtant l’un des villages les plus riches et les mieux fortifiés du Pays de Forcalquier et même le seul à avoir résisté aux assauts de Raymond de Turenne vers la fin du XIV siècle.

Témoin ces restes de grandes demeures à étages, chose étonnante pour l’époque, et qui atteste qu’une population nombreuse se partageait un espace restreint.

Signe aussi d’une activité commerciale importante à l’époque, Montlaux possède encore trois anciens moulins à eau qui s ‘égrènent le long du Lauzon, désormais tous propriétés privées : le moulin du Mitan (moulin du milieu) situé au bord de la D 16, sur la route de Sigonce, le moulin de Lure, en bordure du C1 en direction de Saint Etienne les Orgues, et le moulin de Pologne à la sortie de Montlaux toujours sur la D 16 direction Sigonce, rendu célèbre par le titre de Giono du même nom mais dont certains disent qu’il s’agit d’une déformation du moulin de Pauline, et qui abrite désormais un splendide gîte qui l’a malheureusement rebaptisé moulin d’Anaïs.

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